Le nageur unijambiste
Christophe Ségas & Éric Leroux
Roman d’aventures et fable écologiste, Le nageur unijambiste nous emporte dans un monde où, non sans une certaine violence, les humains apprendraient à se réconcilier
et à renouer le dialogue avec la nature et le non-humain.
Un homme amputé de la jambe droite est retrouvé nu, échoué sur la plage interdite de Crizal, le corps entièrement recouvert de tatouages multicolores. Il ne s’exprime que par des cris. Parlerait-il la langue des oiseaux ? Dans cet univers dystopique guetté par le totalitarisme, c’est peut-être un avenir nouveau qu’annonce le nageur unijambiste, susceptible d’ouvrir grand la porte sur le rêve et l’imaginaire.
Christophe Ségas, armé de son écriture virtuose et de son imagination sans bornes, embarque le lecteur dans cette aventure, mâtinée de réalisme magique et nourri de perspectives anthropologiques, qui n’est pas sans écho avec Robinson Crusoé ou En attendant les barbares de Coetzee.
Christophe Ségas a confié le cahier sur lequel il a écrit la première version du Nageur unijambiste à Éric Leroux qui a dessiné sur les mots mêmes de l’auteur. Mise en abyme du texte où le langage humain disparaît peu à peu au profit de la langue-plaie, qui s’inscrit par tatouage sur le corps des individus.
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16 euros TTC
Parution : octobre 2024
ISBN : 978-2-490356-47-8
166 pages
Ouvrage publié avec le soutien du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté
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« Loin vers l’est apparut une nuée sombre que je pris d’abord pour un phénomène atmosphérique et qui, en approchant, s’avéra un vol d’oiseaux massif. Des duos et des trios s’en détachaient, fonçaient vers moi et m’évitaient au dernier moment puis me survolaient, stationnaires, m’observant et se laissant observer avant de rejoindre le groupe. C’étaient des bêtes au plumage d’un noir luisant. Leurs becs, puissants, étaient propres à percer les crânes et à broyer les os. Leur musculature et leur envergure devaient leur assurer une stabilité sans faille, même au milieu des tempêtes. Ils ne battaient presque jamais des ailes, profitant au mieux des courants. Bientôt, toute la troupe me survolait. D’elle émanait un mélange de craquements, de flux rauques, de feulements et de bruissements épais. Certains oiseaux vinrent tout près de moi et se mirent à me picoter un bras et le bas du dos. Ce n’étaient pas des agressions, mais une façon de me souhaiter la bienvenue ou de manifester leur joie de me rencontrer. »
L'auteur : Christophe Ségas
L'artiste : Éric Leroux
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